La Ligue Ile-de-France FFME… kezako ?

La Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME), à laquelle est affiliée l’ASPALA, est structurée sur l’ensemble du territoire français en s’appuyant sur des comités territoriaux (CT) représentant le niveau départemental et des Ligues qui représentent le niveau régional.

La Ligue Ile-de-France compte pour sa part 103 clubs et plus de 14 000 licenciés en 2018. C’est une région qui connait une croissance continue du nombre de ses licenciés depuis plus de dix ans (+39%). La Ligue Ile-de-France se situe ainsi à la 2ème place au sein de la Fédération.

La Ligue Ile-de-France forme les licenciés de la région dans toutes les activités fédérales (escalade, alpinisme, ski-alpinisme, canyonisme, etc.) ; elle organise les compétitions régionales d’escalade dans les différentes disciplines (bloc, diff, vitesse, combiné…) ; elle développe l’accès au haut niveau pour faire émerger nos futurs champions ; elle promeut le développement des structures artificielles d’escalade (SAE) dans la région ;elle assure la diversification des pratiques à destination des licenciés et des non licenciés…

La Ligue est une structure associative qui s’appuie sur une équipe de dirigeants bénévoles, sur une équipe de deux salariés, mais aussi sur des cadres bénévoles motivés qui ne comptent pas leur temps : des présidents de jurys et juges pour les compétitions, des instructeurs pour les formations, des initiateurs pour les stages montagne, des entraineurs pour le haut-niveau, etc.

Voici quelques-unes des actions emblématiques portées par la Ligue ces dernières années : mise à disposition des clubs et des collectivités d’un mur mobile d’escalade pour promouvoir notre sport ; organisation chaque année d’une vingtaine de stages pour tous les niveaux en alpinisme, ski-alpinisme, escalade en grandes voies, équipe régionale d’alpinisme (ERA) et équipe régionale féminine de montagnisme (ERFM) qui forment sur deux années les futur(e)s initiateur(e)s de la Ligue ; promotion de l’escalade à destination de tous les publics et durant tout l’été au Pavillon de l’Arsenal à Paris ; entrainement d’une Equipe régionale jeune escalade (ERJE) qui regroupe de jeunes grimpeurs franciliens talentueux, peut-être futurs champions nationaux ou internationaux…

Pour retrouver tous les informations sur la Ligue rendez-vous sur :

Pour s’inscrire aux stages montagne-escalade organisés par la Ligue, rendez-vous sur le site de la Fédé : https://www.ffme.fr/formation/ à la rubrique « stages montagne-escalade »

Thierry SERIN

Facteur de chute et force de choc… kezako

Le facteur de chute est souvent utilisé pour quantifier la sévérité d’une chute en escalade. Le facteur de chute est simple à calculer : c’est le rapport entre la hauteur de chute et la longueur de corde. Il est compris entre 0 et 2 (maxi) en escalade. Plus le facteur augmente, plus la chute est sévère…

Facteur de chute = hauteur de chute / longueur de corde déployée

Exemples :

– je chute de 4 mètres après avoir grimpé 10 mètres => le facteur de chute est de 0,4 (soit 4 mètres divisé par 10 mètres). 0,4 est un facteur plutôt faible et donc la chute est peu sévère.

– je chute de 8 mètres, après avoir grimpé 40 mètres => le facteur de chute est de 0,2… c’est encore mieux et pourtant la hauteur de ma chute est deux fois plus importante que précédemment… tiens ? tiens ?

– par contre si je chute de 3 mètres après avoir grimpé 4 mètres (ce qui peut être le cas en début de voie), alors le facteur est de 0,75 et il est donc plus sévère (mais je vous rassure pas encore trop problématique pour votre intégrité physique).

CONCLUSION : en escalade, la sévérité de l’arrêt de la chute ne dépend pas de la hauteur de chute, car plus la corde est longue, plus sa capacité d’absorption est importante !!

NB : un facteur de chute de 2 (aux conséquences graves) ne peut se produire qu’en grande voie c’est-à-dire lorsque l’on peut potentiellement tomber en dessous du relais (cf. schéma de droite). Dans notre salle, je vous rassure, on ne peut physiquement jamais tomber plus bas que la hauteur qu’on déjà grimpé, donc le facteur ne peut jamais dépasser 1…

Autres conclusions à retenir:

– Lorsqu’on est longé à un relais en haut d’une voie,  il faut toujours rester en tension sur sa longe… car si votre longe fait 1 mètre de longueur et que vous grimpez de 80 cm au dessus du relais (par exemple pour placer une dégaine) et que vous tombez à ce moment-là (pas de bol !) alors le facteur de chute est de 1,6 !!  (1,6 mètres de chute pour un mètre de longe)… Je vous invite à regarder une vidéo réalisée par l’ENSA sur le sujet, c’est saisissant (=> https://www.youtube.com/watch?v=t0DCy5IERvQ)

– En via ferrata vous pouvez avoir des facteurs dépassant 4 (ex : chute de 4 mètres pour une longe de 1 mètre)… c’est pourquoi les longes de via ferrata disposent d’absorbeur de choc spéciaux… et c’est pourquoi la via ferrata est une pratique bien plus dangereuse que l’escalade contrairement à ce que l’on pourrait penser…

LA FORCE DE CHOC :

Là ça se complique et il vaut mieux être un peu matheux et physiciens… 😊

Lors de l’arrêt d’une chute, l’énergie de la chute est dissipée par l’allongement de la corde, le déplacement de l’assureur (et oui rappelez-vous !), le corps du grimpeur (moi je m’en rappelle bien !)… L’énergie est transmise sous forme de force à la chaîne d’assurage. C’est la force de choc. Pour le grimpeur, c’est l’impact perçu lors de l’arrêt de la chute.
On s’intéresse souvent à la force de choc transmise au grimpeur, à l’assureur et au point de renvoi. Cette valeur a l’avantage de faire intervenir tous les paramètres importants dans l’absorption d’énergie : allongement de la corde, déplacement de l’assureur, corps de l’assureur (et oui votre corps est mou et sert aussi à absorber l’énergie de la chute !), glissement de la corde dans l’appareil…

Abracadabra ! voici l’équation permettant de mesurer la force de choc (je vous rassure : on n’essaie jamais de calculer cette formule avant de se lancer dans une voie…) :

Tout ça pour dire que dynamiser (raisonnablement) la chute de son partenaire est important pour lui éviter de se faire mal en tombant ! 😊

Thierry SERIN

Portrait d’un Aspalien !

Trésorier oui, mais grimpeur de longue date avant tout !

Non, Charles Desfrançois ne fait pas qu’encaisser vos cotisations et gérer au plus près les finances de l’Aspala, il cache surtout un long passé de grimpeur. Jugez plutôt :

Il débute l’escalade à 8 ans, emmenés par deux copains de classe dans la forêt de Fontainebleau, du côté de Bourron-Marlotte. Le rocher avant la résine, à l’époque la question ne se pose pas. Charles fait partie de cette espèce de plus en plus rare, celle des grimpeurs qui ont commencé l’escalade avant l’apparition des murs artificiels. Autant dire qu’il fallait être motivé pour aller tâter le caillou. A part le secteur de la Troche où Charles se rend en RER, il parcourt à chaque fois près de 40 kilomètres à vélo pour rejoindre des sites comme Chamarande ou Etréchy.

Avec les mythiques chaussons PA (Pierre Alain) de la marque française EB, il goûte aux joies des parcours de bloc tracés par les Bleausards. Charles fait aussi certaines rencontres surprenantes dans la forêt des Trois Pignons. Pendant les années 70-80, l’armée utilise régulièrement cette zone comme terrain d’entraînement, et lors d’une nuit de bivouac passée avec ses copains sur place, ils sont réveillés par un militaire qui se prend les pieds dans la tente. Un autre jour, c’est l’hélicoptère de l’armée qu’ils voient atterrir au beau milieu d’une plaine de sable. Le secteur du 95.2 est alors aussi connu pour ses blocs de grès que pour ses affrontements militaires !

Logiquement, c’est par la montagne que se poursuit son itinéraire de grimpeur. Comme souvent, l’escalade est d’abord une histoire d’amitié, et il découvre le massif des Ecrins grâce à des copains initiateurs au CAF (Club alpin français). De bons souvenirs, et quelques grosses frayeurs, comme cette voie dans les Bans où Charles, sur une vire inclinée tapissée de pierres instables, tente de faire un relais avec des sangles autour d’un gros rocher, qui faillit basculer dans le vide et tout emporter dans sa chute…

Visiblement curieux de tous les sports nature, notre trésorier grimpeur s’essaie aussi à la spéléo et surtout à la voile, qu’il pratique assidûment au point de devenir moniteur pendant plusieurs années sur l’île de Bréhat en Bretagne.

Sa première inscription à l’Aspala date de 1995. Charles et sa femme Aline sont les heureux parents d’une petite fille et n’ont plus autant de temps qu’avant pour organiser des sorties extérieures. Le club est alors composée de trois sections : escalade, spéléo, et canyoning, dont les deux dernières vont disparaître à leur arrivée. Qu’à cela ne tienne, notre couple avide de plein air se concentrera sur la pratique de la grimpe indoor. Qu’on ne s’y trompe pas, dans l’esprit de Charles, les murs artificiels ne représentent que des outils d’entraînement, conviviaux certes, mais loin des sensations procurées par la grimpe dans la nature. Il reconnaît néanmoins que la multiplication des salles d’escalade a permis de démocratiser ce sport, longtemps réservé aux jeunes adultes. Désormais, il constate avec plaisir que l’escalade est devenue une activité familiale, inter-générationnelle. La preuve : depuis l’année dernière l’Aspala ouvre ses portes aux enfants. La relève est assurée !

Jérémie HARTMANN

Rentrée 2018 des Aspaliens

Démotivés par le mois de novembre ? Sa grisaille et ses jours qui raccourcissent ? Un seul remède : l’escalade (et les bretzels) pour garder la forme et la bonne humeur !
 
En tout cas, la rentrée 2018 a une nouvelle fois montré l’engouement que suscite la grimpe ces dernières années, avec une file d’attente impressionnante pour les inscriptions à l’ouverture du forum des associations. Il nous a même fallu distribuer des tickets pour gérer l’ordre d’arrivée des intéressé.e.s, et éviter une cohue digne des jours de sortie du dernier iPhone ! 
 
Résultat : le club affiche pas moins de 156 adhérents, nouveau record, dont presque 50 enfants !
Les cours adultes débutants affichent presque complet, ceux des jeunes aussi.
 
Plusieurs nouveaux créneaux ont été créés pour faire face à la demande concernant les enfants :
En plus du mardi et jeudi déjà en place l’année dernière, des cours jeunes sont aussi proposés le lundi, le vendredi soir, et depuis début novembre le mercredi après-midi sur le mur de l’US Metro.
 
Pour l’instant, nous devons encore patienter jusqu’à janvier minimum pour découvrir le nouveau mur du complexe sportif La Fontaine, mais nous espérons bien que cette rentrée au gymnase Descartes restera la dernière !
 
Bonne grimpe à tous !
 
Jérémie HARTMANN