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Journée « Découverte de l’escalade » au club d’escalade d’Antony

Ce dimanche 30 juin, l’Aspala, le club d’escalade d’Antony organisait une « journée découverte de l’escalade » sur son superbe mur du complexe sportif La Fontaine – Arnaud Beltrame.

C’était l’occasion pour jeunes et moins jeunes de découvrir cette discipline olympique qu’est devenue l’escalade de difficulté, il y a 4 ans. Après avoir enfilé des chaussons d’escalade à sa taille et mis son baudrier, chacun a pu s’initier à la grimpe en moulinette, encadré par les bénévoles du club.

De 14h à 18h, ce sont plus d’une cinquantaine de personnes qui ont pu profiter de cette « journée découverte de l’escalade » pour se surpasser, vaincre leur peur, tenter, pour les plus aguerri.e.s, de gravir les 15 mètres du mur et pour tous, goûter aux joies et plaisirs de cette activité sportive !

Mathilde, doigts d’acier et sourire de velours

Elle a beau être discrète, qui n’a pas déjà croisé Mathilde et son sourire, au pied de notre mur d’escalade ? Ou plutôt de nos murs d’escalade, car la jeune femme a connu notre ancienne structure artificielle du lycée Descartes. Oui, du haut de ses 29 ans Mathilde est déjà une ancienne du club, ce que l’on pourrait appeler une « figure » de l’Aspala, toujours assidue, qu’il pleuve ou qu’il vente. Une motivation sans faille, qui l’a même poussé à braver le froid et les kilomètres pour grimper une fois par semaine sur la meulière du viaduc des Fauvettes, quand notre gymnase était fermé pendant le deuxième confinement : « j’y suis allé avec Simon, puis Christophe. Par 5 degrés, on s’arrêtait en pleine voie parce qu’on ne sentait plus nos doigts. J’ai même fait un carnet, une sorte de topo perso, avec des commentaires de voies assez peu compréhensibles, comme « un peu bien dure, pas si difficile ».

Aspala, club d'escalade : portrait de Mathilde sur le mur du clubSa détermination ne date pas d’hier. Déjà, à 16 ans, lors d’une journée portes ouvertes de l’association, elle se voit refuser l’adhésion au club. « Trop jeune » lui répond le président d’alors, car avant 2017, l’Aspala n’acceptait pas les mineurs, et ne proposait pas encore de cours pour les adolescents et les enfants. Qu’importe, Mathilde s’inscrira alors à Verrière-les-Buissons pendant 3 ans. Puis reviendra à la charge en septembre 2013, à ses 18 ans.

Pourtant, rien ne prédestinait Mathilde à cette passion pour l’escalade. Petite, elle se définissait même comme « pas sportive du tout ». C’est sa mère, à son entrée en 6ème, qui lui demande de s’inscrire à l’Association sportive du collège, à Descartes. Mais les activités proposées ne font pas rêver la jeune fille : handball, gymnastique, football… Alors l’escalade lui apparaît comme une option envisageable : « C’était nouveau dans mon esprit. Ce n’était pas un sport d’équipe, si tu rates, c’est toi tout seul. Et finalement, ma mère a eu raison, ça m’a permis de me faire des potes. » Même si elle ne se sent pas très douée au début, elle persévère et se réinscrit en 5ème :
« ça m’a aidé à me sentir mieux dans ma peau, c’était aussi une façon de prendre soin de moi. Et ça m’a donné de l’élan pour les sports en général, en changeant ma vision de moi-même : non je ne suis pas nulle en sport. J’ai progressé en course à pieds, j’ai senti que je prenais du muscle. Au début, je n’avais pas peur de la hauteur, mais j’étais faible physiquement, je n’avais pas d’équilibre, j’étais maladroite. »

Une fois inscrite à l’Aspala, Mathilde sent vite les progrès : « je n’étais plus limité à un cours d’une heure et demi par semaine. Au bout d’un an, je grimpais bien dans le 6a. » La jeune femme côtoie désormais des grimpeurs adultes, qui lui transmettent leur expérience, lui donnent des conseils pour progresser techniquement, pour bien maîtriser l’assurage et les manip’ de sécurité.

Elle prend également goût à l’ambiance conviviale de l’Aspala. « On se sent vite bien dans ce club. Je me souviens de bouffes chez Alex, ou de Perrine qui m’a tricoté un bonnet. Un jour, pour la Chandeleur, on s’est envoyés des mails pour apporter des crêpes au gymnase : tout le monde a tellement bien joué le jeu qu’on a fini la soirée dehors, à écluser une quantité de crêpe incroyable. C’est aussi ça l’Aspala, il y a bien sûr l’escalade, mais pas que. »

Si elle n’a jamais fait partie du bureau ou du conseil d’administration, Mathilde reste une adhérente investie : elle répond toujours présente pour être responsable de séance, ou « signaleuse » pour le semi-marathon d’Antony, quand la ville demande à chaque association de fournir des bénévoles pour l’organisation. Elle participe aussi régulièrement aux sorties en falaises organisées par le club, en Bourgogne, à Orpierre, ou dans les Alpes.

Aspala, club d'escalade : portrait de Mathilde en sortie falaise avec le club

Quand le projet du nouveau mur d’escalade du complexe sportif La Fontaine est apparu, il lui a fallu patienter de longs mois (même quelques années ! ), à cause des retards de livraison, et d’une date d’ouverture au public plusieurs fois reportée… « On était tous dans les starting block, et quand nous avons enfin pu découvrir la nouvelle SAE, j’ai d’abord trouvé ça super dur, car je n’étais pas une grimpeuse de dévers ! ». Elle évite dans un premier temps les voies les plus penchées, mais se régale sur les murs verticaux : « les premières ouvertures étaient vraiment magnifiques, j’ai encore un souvenir ému d’une 6C blanche, et d’une 7A jaune, ça m’a motivé à travailler les voies ». La spécialité de Mathilde ? Les réglettes et toutes les prises minuscules que le commun des mortels n’envisage même pas de toucher : « je ne sais pas comment m’est venue ma force dans les doigts, sans doute sur le mur de Descartes, plus vertical, avec ses vieilles prises et ses ouvertures « old school ». Et comme je ne suis pas grande, j’ai souvent utilisé des prises de pieds pour atteindre les meilleures préhensions. » Mais un jour Mathilde se fait mal sur une voie très « à doigts », et décide, un peu par défaut, de se frotter aux gros dévers de notre mur actuel, moins traumatisants pour ses mains : « j’ai pris 3 kilos, et je ne pense pas que ce soit que du gras, j’ai dû prendre pas mal de muscle aussi ! Les gros mouvements physiques, et les jetés, ce n’était pas fait pour moi. Au début, même les 6A faciles du dévers, je n’y arrivais pas. »

L’escalade est maintenant une composante essentielle dans son équilibre de vie, elle qui travaille depuis plusieurs années sur sa thèse de grec ancien, en plus de son job de prof de français : « j’ai vraiment pris goût à l’effort physique, et à la concentration que requiert cette discipline. C’est un cercle vertueux, à force de pratiquer, on comprend mieux son corps, on ajuste ses mouvements, on améliore son équilibre. » Et désormais, incroyable, elle reconnaît même prendre goût aux prises plates ou rondes… Vous l’aurez compris, il ne sera pas facile de la faire décrocher !

Rédaction et photos : Jérémie

Retour sur la belle sortie de l’ASPALA à Saou dans la Drôme

12 grimpeurs de l’ASPALA ont eu la chance de faire une escapade à Saou dans la Drôme lors du pont exceptionnel du 8 mai et de l’Ascension 2024. Cette sortie était encadrée par Thibault (organisateur) et Francis.

Après un trajet bien encombré le mercredi, nous nous sommes tous retrouvés au gite et nous sommes rendus à pied au site école de la Graville, où nous avons pu rapidement mettre les mains sur le rocher et réviser les manips le tout dans un couloir bien venté !

sortie de l’ASPALA à Saou dans la DrômePour la première vraie journée de grimpe, le groupe s’est séparé en deux équipes de 6 : Un premier groupe est allé se frotter aux grandes voies de l’Aiguille de la Tour (3 à 5 longueurs dans des voies du 5b au 6b), tandis que le second groupe s’est rendu au secteur de la Poupoune pour de la grande voie  classique du secteur (4 longueurs continues dans le 5c) et de la couenne.

Après quelques émotions (notamment pour Maurice, qui a fait une belle chute sans conséquence après qu’une grosse écaille lui soit restée dans les mains sur une Dulfer hors sentier…attention le mec est costaud !), le groupe s’est retrouvé au gite pour déguster le poulet au curry de Yuan et de ses commis.

Le vendredi, une moitié du groupe a pris la route des 3 becs (Roche Rousse), avec comme objectif la grande voie « Petite Pomme » (8 longueurs, 6a max). L’ambiance montagne assurée et l’engagement de la voie a fait son effet : état des troupes et bilan avant la 4ème longueur en traversée synonyme de réchappe compliquée…on réorganise les 3 cordées en deux cordées de 3 : une cordée redescend en 3 rappels puis rando dans les vires herbeuses en remontée le tout agrémenté d’une magnifique vue sur la seconde cordée, menée de main de maitre et d’engagement à toute épreuve par Marouane, en train de finir les 5 dernières longueurs de la voie.

2 autres cordées de pointe se sont lancées dans Nomad’s Land (9 longueurs, 6b max) dans le secteur de l’Aiguille de la Tour : une grande voie magnifique et soutenue dans le niveau présentant tous types de profils (dalle, dièdre, fissure, bombé) avec notamment un magnifique calcaire sculpté avec gouttes d’eau et silex qui aura raison des bouts de doigts de Nath.

Quant à Alix et Antoine, ils ont du faire un détour par le garage à Crest pour réparer leur pneu crevé puis se sont rendus au Mur du son pour de belles couennes dans tous types de profils.

Après une longue…voire très longue pour certains…journée dehors, les 12 compères se sont retrouvés au gite pour débriefer autour d’un bon plat de pâtes.

Motivés par l’équipe de la veille, 3 nouvelles cordées se sont lancées dans Nomad’s Land le samedi : superbe ascension des 3 cordées ensemble du début à la fin…même durant les rappels « sac de nouille » de Thibault !

Pendant ce temps, Francis et Maurice découvraient une petite grande voie bien sympathique de 3 longueurs sur les recommandations de Greg et Nathalie, et le reste de l’équipe se frottait à quelques couennes du secteur.

Après une belle journée dans la voie, la première équipe a eu la bonne surprise d’être accueillie par le reste du groupe de retour au parking. La soirée s’est conclue au restaurant d’une bonne auberge du coin.

Pour clore le weekend, les voitures Alix et Francis sont parties tôt dimanche matin afin de tenter de regagner Antony à une heure décente. Autre stratégie pour tenter de passer après les bouchons, l’équipe de la voiture Thibault a profité d’une dernière matinée de grimpe pour une dernière grande voie, le tout grimpé en tête par Maurice, bravo !

En conclusion, un beau weekend de partage et de dépassement de soi, avec un temps superbe, dans un cadre exceptionnel.

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