Assurage en salle : les erreurs à ne (surtout) pas commettre

En salle artificielle d’escalade (SAE)

A ce jour, la plupart des accidents recensés dans les SAE sont dus à des erreurs d’assurage. Bien que monotone, l’assureur a donc un rôle essentiel pour son partenaire. Une vigilance accrue est donc importante sur ce sujet mais aussi un vigilance de tous ! N’hésitez pas à faire un petit commentaire gentil (évidemment !) à votre voisin si vous voyez quelque chose.

En pratique sur corde, nous vous proposons cette vidéo du pire assureur afin de vous entraîner à repérer les erreurs 😉

A noter que utilisation de la SAE devrait être «supervisée» par une personne compétente, et que chaque grimpeur doit disposer de son propre matériel. Aucun pratiquant ne doit évoluer en SAE avec les mains à plus de 3 m au-dessus du sol sans être encordé. 

En bloc

Contrairement à la SAE, l’escalade de type bloc se pratique sur des murs bas (4,5 m maximum au-dessus des tapis) et ne nécessite pas l’usage de corde. Les grimpeurs doivent s’assurer que l’espace dans lequel ils peuvent chuter reste libre. Il est préférable d’avoir quelqu’un pour parer la chute et s’assurer que le grimpeur retombe sur ses jambes.

Le haut de la structure représente la hauteur maximum à laquelle un grimpeur peut évoluer. Le grimpeur peut saisir le haut de la structure de manière à bien contrôler sa chute mais ne doit en aucun cas évoluer plus haut que le sommet du mur type bloc.

Vous trouverez ci-dessous quelques conseils d’assurage en bloc, délivrés par la FFME :

En 2019, je vérifie mes EPI !

Vous les avez sans doutes vus nos Aspaliens, début décembre, assis en rond, à écouter solennellement ce que disait Jérémie, notre moniteur d’escalade, à propos des Equipements de Protections Individuels, ou EPI.

Les EPI, kézako ?

Les EPI, c’est l’ensemble des équipements qui nous permettent de grimper en toute sécurité : les cordes, le casque, les dégaines, etc. La durée de vie d’un EPI dépend du fabriquant, regardez bien la notice. On différencie les EPI textiles et métal, mais tous nécessitent un contrôle régulier, que ce soit annuellement, ou après un événement marquant.
 
Et c’est ainsi que début décembre, les membres du club ont pu apprendre à contrôler leurs EPI et poser toutes leurs questions à Jérémie. Si vous n’avez pas pu suivre la formation, ce n’est pas grave, vous pouvez regarder ces deux vidéos qui vous donneront l’essentiel : partie 1 (cordes et baudrier) et partie 2 (dégaines, assureurs & casques).
 
Évidement, vous pouvez toujours aller poser a posteriori toutes vos questions à notre moniteur !

Trois nouveaux interlocuteurs à l’Aspala

D’autres interlocuteurs sont aussi disponibles si besoin au sein du club. Et oui, en fin d’année 2018, trois membres de l’Aspala ont été formés par la FFME Ile de France pour gérer les EPI. Ils ont notamment appris : 
 
  • les normes et réglementations traitant de la gestion des EPI mis à disposition du public dans le cadre d’une association,
  • les méthodes de vérification des différents EPI, 
  • la création et le maintien du registre des EPI du club.
Grâce à cette formation, ils pourront assister Jérémie sur la gestion des équipements de l’Aspala (suivis, contrôles, registre du matériel…). Félicitations donc à Vincent Simonini, Thierry Serin et Quentin Lancereau
 
En cas de doute sur un équipement de sécurité du club ou sur l’un des vôtres, n’hésitez pas donc à solliciter les personnes compétentes. En 2019, une bonne résolution : je vérifie mes EPI !

Facteur de chute et force de choc… kezako

Le facteur de chute est souvent utilisé pour quantifier la sévérité d’une chute en escalade. Le facteur de chute est simple à calculer : c’est le rapport entre la hauteur de chute et la longueur de corde. Il est compris entre 0 et 2 (maxi) en escalade. Plus le facteur augmente, plus la chute est sévère…

Facteur de chute = hauteur de chute / longueur de corde déployée

Exemples :

– je chute de 4 mètres après avoir grimpé 10 mètres => le facteur de chute est de 0,4 (soit 4 mètres divisé par 10 mètres). 0,4 est un facteur plutôt faible et donc la chute est peu sévère.

– je chute de 8 mètres, après avoir grimpé 40 mètres => le facteur de chute est de 0,2… c’est encore mieux et pourtant la hauteur de ma chute est deux fois plus importante que précédemment… tiens ? tiens ?

– par contre si je chute de 3 mètres après avoir grimpé 4 mètres (ce qui peut être le cas en début de voie), alors le facteur est de 0,75 et il est donc plus sévère (mais je vous rassure pas encore trop problématique pour votre intégrité physique).

CONCLUSION : en escalade, la sévérité de l’arrêt de la chute ne dépend pas de la hauteur de chute, car plus la corde est longue, plus sa capacité d’absorption est importante !!

NB : un facteur de chute de 2 (aux conséquences graves) ne peut se produire qu’en grande voie c’est-à-dire lorsque l’on peut potentiellement tomber en dessous du relais (cf. schéma de droite). Dans notre salle, je vous rassure, on ne peut physiquement jamais tomber plus bas que la hauteur qu’on déjà grimpé, donc le facteur ne peut jamais dépasser 1…

Autres conclusions à retenir:

– Lorsqu’on est longé à un relais en haut d’une voie,  il faut toujours rester en tension sur sa longe… car si votre longe fait 1 mètre de longueur et que vous grimpez de 80 cm au dessus du relais (par exemple pour placer une dégaine) et que vous tombez à ce moment-là (pas de bol !) alors le facteur de chute est de 1,6 !!  (1,6 mètres de chute pour un mètre de longe)… Je vous invite à regarder une vidéo réalisée par l’ENSA sur le sujet, c’est saisissant (=> https://www.youtube.com/watch?v=t0DCy5IERvQ)

– En via ferrata vous pouvez avoir des facteurs dépassant 4 (ex : chute de 4 mètres pour une longe de 1 mètre)… c’est pourquoi les longes de via ferrata disposent d’absorbeur de choc spéciaux… et c’est pourquoi la via ferrata est une pratique bien plus dangereuse que l’escalade contrairement à ce que l’on pourrait penser…

LA FORCE DE CHOC :

Là ça se complique et il vaut mieux être un peu matheux et physiciens… 😊

Lors de l’arrêt d’une chute, l’énergie de la chute est dissipée par l’allongement de la corde, le déplacement de l’assureur (et oui rappelez-vous !), le corps du grimpeur (moi je m’en rappelle bien !)… L’énergie est transmise sous forme de force à la chaîne d’assurage. C’est la force de choc. Pour le grimpeur, c’est l’impact perçu lors de l’arrêt de la chute.
On s’intéresse souvent à la force de choc transmise au grimpeur, à l’assureur et au point de renvoi. Cette valeur a l’avantage de faire intervenir tous les paramètres importants dans l’absorption d’énergie : allongement de la corde, déplacement de l’assureur, corps de l’assureur (et oui votre corps est mou et sert aussi à absorber l’énergie de la chute !), glissement de la corde dans l’appareil…

Abracadabra ! voici l’équation permettant de mesurer la force de choc (je vous rassure : on n’essaie jamais de calculer cette formule avant de se lancer dans une voie…) :

Tout ça pour dire que dynamiser (raisonnablement) la chute de son partenaire est important pour lui éviter de se faire mal en tombant ! 😊

Thierry SERIN

Passeports SVP !!

Bonjour à toutes et tous,

 

Le passage des passeports, c’est dans une semaine ! L’occasion de vous rappeler le principe des passeports et comment ça va se dérouler.

Description :

Ils permettent au pratiquant de situer son niveau d’autonomie et de performance sur une échelle de couleur.

Le passeport permet notamment de :

  • apprendre les techniques de sécurité les plus simples pour une pratique sûre
  • valoriser les facteurs de la performance pour élever le niveau de performance 
  • bien distinguer les milieux d’autonomie (en SAE, puis en site sportif d’1 longueur et enfin en
  • sites sportifs de plusieurs longueurs).
  • accéder à certaines formations diplômantes proposées par la FFME (initiateur SAE, ouvreur, etc.)

Déroulement de la séance :

 
Dans un premier temps vous pourrez vous échauffer comme bon vous semble.

Je sélectionnerai 4 voies à grimper parmi celles déjà en place sur le mur. Sur les 4, il faudra réussir à en passer 3 au minimum, en tête, et en respectant bien les différentes techniques de sécurité vues ensemble : noeuds / double vérification avec son partenaire / clippage des dégaines / communication avec le partenaire. 

Chaque participant devra également assurer son partenaire en respectant les règles de l’assurage en tête.

 
Il y aura aussi un petit questionnaire à remplir pour s’assurer que les principes de base de l’escalade ont bien été assimilés. Vous pourrez y répondre pendant que vous vous reposez entre chaque voie.
Pour le passeport jaune mardi 13 février à partir de 19H45, 4 lignes de cordes seront donc réservées pour ceux qui passent le passeport, les autres grimpeurs auront à disposition le reste de la structure. 11 participants sont déjà inscrits pour cette session, il reste 1 place de libre :
 
 
Si d’autres licenciés sont intéressés par une autre date pour passer le passeport jaune, faites-le moi savoir :
 
 
Pour l’instant, personne ne s’est inscrit à la session de jeudi 15 février pour le passeport orange, mais il n’est pas trop tard :
 
 
D’autres sessions auront lieu fin mai. Ceux qui ont réussi le passeport jaune en février pourront ainsi enchaîner avec le passeport orange s’ils le souhaitent et s’ils estiment en maîtriser les compétences.

Si des questions subsistent ou si certain.e.s souhaitent réviser des points spécifiques, n’hésitez pas à me solliciter, il reste quelques jours pour être fin prêt !

Bonne grimpe à tous,

A bientôt sur le mur !

Jérémie

Jérémie, notre moniteur d’escalade, se présente !

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis ravi de rejoindre le club d’escalade d’Antony où j’espère pouvoir partager avec vous ma passion de la grimpe. Je vais bientôt faire votre connaissance, et je tenais à me présenter brièvement.

Je suis donc moniteur d’escalade diplômé d’Etat depuis l’année dernière, après avoir été journaliste politique pendant une dizaine d’années. Un sacré grand écart qui correspond finalement assez bien à ma souplesse (blague).Je pratique l’escalade sous toutes ses formes, à la fois en salle et en extérieur, que ce soit du bloc, de la voie, ou de l’alpinisme.

Petit, j’ai découvert sur les rochers de Fontainebleau le plaisir de prendre de la hauteur en gravissant des sommets d’au moins 1 mètre 50…

Mais je n’ai commencé à pratiquer sérieusement qu’à 18 ans. Depuis, je n’ai pas arrêté de grimper, et ça fait plus de 15 ans que ça dure !

Cette passion a d’abord été un loisir. Il y a 2 ans, j’ai entamé une reconversion professionnelle pour en faire mon métier. J’ai passé mon Diplôme d’Etat de moniteur d’escalade l’année dernière à Fontainebleau. Après une expérience d’un an au sein des salles de bloc Arkose, j’ai décidé de rejoindre l’ASPALA qui va bientôt disposer d’un mur flambant neuf. Une structure idéale pour progresser dans la bonne humeur et relever de nouveaux défis sportifs.

En escalade, j’aime :

  • Découvrir de nouveaux sites naturels
  • Les arquées
  • Refaire le monde de la grimpe entre copains
  • Fontainebleau
  • La diversité des pratiques
  • Bavella
  • Les frères Favresse et Sean Villanueva
  • Les crochetages talons
  • Gaston Rebuffat

J’aime pas :

  • Les traces de magnésie sur le rocher
  • Les plats
  • Les débats sur les cotations
  • Les pinces
  • Les prises patinées
  • Les grimpeurs qui ne sortent jamais des salles
En dehors de l’escalade, je suis (encore !) l’actualité politique, mais pas que.

J’aime, en vrac, la galette des rois, la pêche (brochet et autres carnassiers), Stevie Wonder, le PSG, le pot-au-feu, la pétanque, les films de Jacques Audiard, le Time’s Up, la Corse, les vins du Jura, les blind test.

A très bientôt pour grimper et faire plus ample connaissance !
Jérémie