Retour sur la sortie Aspala dans les Gorges de la Jonte-Dourbie-Tarn (Occitanie)

Retour sur la sortie Aspala dans les Gorges de la Jonte-Dourbie-Tarn (Occitanie)


Profitant d’un (long) weekend de l’Ascension, 4 grimpeurs – Francis (encadrant), Patrick, Sandra et Thomas – sont partis dans le territoire des Cévennes et des Grands Causses pour découvrir les falaises des Gorges de la Jonte, la Dourbie et du Tarn.
Le 1er jour, mise en jambe et familiarisation du rocher dans les Gorges de la Dourbie (secteur Boffi). Un réveil matinal nous permet d’être les premiers sur site et ainsi de s’échauffer sur des couennes faciles et inspirantes (de par leur nom): « Total Rectal », « Docteur Globul », « Le Blues du guide ». L’arrivée d’une troupe de grimpeurs nous fait un peu peur – ambiance bar parisien un vendredi soir – sans compter le soleil qui commence à chauffer sévèrement, nous finirons sur le secteur Mythe Errant, plus à l’ombre et moins fréquenté, pour affûter nos chaussons sur « Raz Moquet », « Big Fuck » et une belle 6B « Génération Mythe Errant » (la voie n’est pas aisée à lire – on veut aller à droite, y rester…mais finalement, les meilleurs préhensions sont bien à….gauche).
Les 2nd et 3è jours, prévisions canicule oblige, nous nous réveillons encore plus tôt afin d’attaquer, dans les meilleures conditions, les Grandes Voies des Gorges de la Jonte. Nous jetons notre dévolu sur 2 grandes classiques: « Rire du Vautour » (140m en 4 longueurs) et « Révérend » (100m en 4 longueurs). Les vautours-fauve – maîtres incontestés des lieux – nous accompagnent tout au long des ascensions, les manips de relais et de rappel mettent à l’épreuve nos pieds. Ils finiront en fin de journée, dans la rivière du Tarn, avant d’aller profiter d’une glace et d’une bonne bière dans le village du Rozier.
Pour le 4è et dernier jour, nous faisons route vers les Gorges du Tarn (secteur « Pas de Soucy/Noir Désir »), sur fond de nuages sombres et inquiétants. Les performances s’enchainent au fil des couennes, avec quelques interludes pluvieux: « Bac à bac », « Cerveau qui Coule », « Shivoux », « Un cadeau empoisonné », « L’étoffe des zéros », « Djerbly la mouche »….
Le retour en Ile de France sera difficile, tellement les Gorges recèlent d’itinéraires de grimpe à découvrir et à faire…. lors d’une sortie future….
Pour conclure, un billet résumant l’ambiance du séjour (dixit Thomas): »…très chouette séjour dans les Gorges! Merci à Francis pour ton encadrement et tes histoires de montagne incroyables; merci Patrick pour la voiture (:p) et pour ton coaching; merci à Sandra pour avoir conservé bonne humeur et sens de l’humour malgré 4 jours de grimpe consécutifs! »

Sortie Aspala Mortain/Fosse Arthour

Bienvenue dans les montagnes du Mont Saint Michel, où se côtoient cascades, histoires et légendes, dans un cadre naturel unique en Normandie.
Cette sortie nous emmène cette fois-ci, à la frontière de la Manche et de l’Orne, pour découvrir 2 sites exceptionnels où se côtoient grimpeurs et randonneurs: Mortain et Fosse Arthour. Terrains de jeu des Lions de Mortain (Jean-Pierre Bouvier et Didier Laisné, qui ont fait partie de ces grimpeurs ayant lancé l’escalade libre en France dans les années 70), les voies – de type couenne – y sont équipées afin de satisfaire aussi bien les pratiquants débutants en falaise que les Serious Climbers.

La Commission Sorties Aspala

Date limite d’inscription: dimanche 06 juillet 2025
Pour la fiche de la sortie, cliquer ici

Début: 11 juillet 2025 à 20h;

Fin: 14 juillet 2025 à 17h;

Prix: 120€.

Covoiturage: à organiser entre participants
Organisateurs: Sandra CHIRK, Urara MITSUNAGA

Pour s’inscrire :

– Renseigner le fichier « Google Sheet », accessible ICI (nous contacter en cas de difficulté d’accès).

– Régler les frais de participation via la plateforme Hello Asso, accessible ICI.

Sortie fin août : elle nous a ravis !

Pour cette sixième édition de la maintenant traditionnelle sortie la semaine de fin août, nous avions opté cette fois ci pour le nord des alpes et le massif des Aravis (ne pas prononcer le s final). Nous avions loué un grand gîte à Entremont (entre le petit et le grand Bornand) mais devant l’affluence de demandes nous en avons loué un second juste au-dessus. Au final, après le malheureux désistement de Franck (victime d’un gros problème de plomberie juste avant le départ), nous étions quinze, avec une majorité d’habitués de la sortie fin août mais quand même quelques nouveaux : Léo qui démarrait ainsi sportivement ses vacances, Johanna qui avait le mérite et le courage de nous rejoindre à vélo depuis Annecy et Evelyne la doyenne qui aura bien donné et participé à toutes les activités.

Le samedi, on se retrouve à quelques-uns pour faire le gros des courses de la semaine au supermarché : 4 caddies et une note totale de quelques 1300 €, c’est fou ce qu’on mange en une semaine à 15 ! Et on retrouve tout le monde au grand chalet, très confortable et suffisamment grand pour mettre tout le monde autour de la table et stocker tout ce ravitaillement. Nous étions alors prêts pour le premier apéro d’une belle série et pour explorer les possibilités de sites d’escalade de la région, suivant en cela la devise de ces séjours : performance et gastronomie (ou l’inverse, c’est selon…).

Dimanche : ça ne commence pas très bien car le temps est très couvert et même pluvieux. Plusieurs partent quand même reconnaitre l’accès à la falaise d’Ablon, sur le plateau des Glières, guidés par Jérémie qui vient d’y passer les deux semaines précédentes. Après un petit arrêt au monument en mémoire des résistants, avec une éclaircie bienvenue mais éphémère, nous montons jusqu’à la falaise qui reste dans les nuages. Avec ce temps, difficile de se rendre compte de l’ampleur et l’intérêt de la falaise mais nous y reviendrons. Retour un peu tardif par un chemin alternatif mais plus escarpé qui nous fait transpirer. En milieu d’après-midi, à la faveur d’une légère éclaircie, nous allons nous échauffer dans une petite falaise école au-dessus du Grand Bornand (la Culaz), histoire de faire connaissance avec le calcaire clair des Aravis et ses cannelures. Enfin, l’équipe de repas du soir se met en place et, tout au cours de la semaine, celles qui se succèderont rivaliseront de gastronomie pour nous faire reprendre des forces avec gourmandise.

Lundi : nous partons à la falaise de la Colombière (au-dessus du col éponyme) ; encore dans les nuages lors de la marche d’approche ; on choisit le sentier de gauche, ce qui ne s’avèrera pas forcément l’option optimale ; mais après une bonne heure de crapahut raide on arrive au pied de grandes dalles blanches toutes striées de cannelures ; c’est parti pour une bonne journée de grimpe, chacun trouvant des couennes adaptées à son niveau, plus faciles sur les dalles inclinées de la partie gauche, plus raides sur la partie centrale et à droite. L’occasion pour tout le groupe de se familiariser avec le style de grimpe local : placement de pieds en opposition et en adhérences sur les cannelures verticales. Evelyne et Johanna ont pu prendre confiance, d’abord en moulinette, puis en tête. Le soleil tarde un peu à arriver mais sera bien au rendez-vous ; les bouquetins sont également là dont celui (celle ?) dont on soupçonne qu’il est appointé par l’office de tourisme… Trop peu farouche pour un animal « sauvage », c’est louche ! En fin de journée, Sandra Yuan Armand et Jean-Marie, en profitent pour aller reconnaitre l’approche de la grande voie qu’ils projettent de faire le lendemain au Jalouvre.

Mardi : grande voie déroulante (Les Miss), mais avec une bonne douzaine de longueurs (400 m), pour les quatre précités. Ils se perdront un peu sur la vire intermédiaire mais enchaineront sans problème, ce qui leur permettra de bien se mettre au point sur les manœuvres de grandes voies.

Pour les autres, direction la falaise du Rocher des Aravis (juste sous le col éponyme) dont l’intérêt est de présenter des voies de différents niveaux et d’être bien ombragée, au moins pour les assureurs. Comme il y a pas mal de monde (c’est un spot historique du massif), on se positionne sur le haut à droite de la falaise dans des secteurs avec une grande variété d’escalade (dalles raides, dièdres, fissures) sur un calcaire plus traditionnel. A noter quelques beaux combats dans les voies, comme celui de Léo dans une 6b au crux difficile à comprendre à vue.

Mercredi : c’est la journée de break multi-activités : pendant que certains se coule douce la matinée, les plus courageux partent pour le canyon de Montmin, au-dessus du lac d’Annecy. Rendez-vous avec Simon (Escape Canyon) qui nous guidera très pro et efficace dans ce joli canyon, avec pas mal de sauts (entre 2 et 7 m) et de toboggans, quelques petits rappels bien arrosés et même un passage un peu spéléo et un autre en siphon. Belle variété et tout se passe bien, même si Charles trouve le moyen de bien se casser la g… dans les derniers 10m ; rien de cassé mais merci le casque et la néoprène épaisse renforcée aux genoux !

On se retrouvera tous à Thônes pour piqueniquer et pour faire la via ferrata qui surplombe l’église, au moins pour ceux qui ne craignent pas le cagnard. Alex et Christian la parcourent en mode trail, en deux fois moins de temps que d’autres…

Jeudi : tout le monde remonte à Ablon, cette fois ci avec un temps idéal et pour en découdre dans le 6 minimum (il y a quand même quelques voies en 5). Temps idéal qui nous permet de nous rendre compte, dès l’arrivée dans la vallée, de la longueur de la falaise (plusieurs km !) et de l’énorme potentiel de ce site. Sur place, on a d’ailleurs l’occasion de taper une petite discute avec Robert Durieux, le principal équipeur du site depuis 30 ans, venu remplacer/ajouter quelques points d’assurance. On lui tire notre chapeau pour l’énorme travail fourni dont nous profitons bien. On fait également connaissance avec ce calcaire à picots, très exigeant pour les doigts car les prises sont petites et souvent agressives. Alexandre peut en témoigner, après sa belle montée à vue dans Harmonie, une jolie 6c classique du secteur, très pure et très homogène sur petits picots. En fin de journée, Alex et Marouanne attaquent une ou deux voies bien dures, notamment la bien nommée Voie Lactique, 7A+ hyper rési, sur du crépi assez douloureux pour les doigts… Ils y entraînent Mathilde, quitte à l’aider un peu pour passer le passage morpho du début (voir photo ci-dessous).

Vendredi : c’est hélas le dernier jour et quatre amateurs de grandes voies (Léo remplace Yuan) repartent pour le Jalouvre, dans une voie plus soutenue mais moins longue (Les Gaguistes). Ils en reviendront…ravis. Pour les autres, direction la falaise de Malsaire à Mont Sassonex : une petite falaise sympathique, avec un pied de voies bien ombragé sous les pins et des dalles calcaires plus moins raides. Les moins performants y trouvent de jolies voies en 5 et les plus aguerris s’y essayent dans le 6 et même le 7a. On termine la soirée en essayant de finir tous les restes du frigo et autres, mais aussi par un atelier vélo improvisé pour réparer le frein arrière du vélo de Johanna ; merci à Yuan qui trouve la solution mécanique !

Samedi : c’est le départ ; la voiture de Marouane (Alex, Yuan, Mathilde) s’arrête encore à la falaise du Maquis, sur la route entre le petit Bornand et le plateau des Glières. Ils y feront quelques belles voies en dalle/dévers entre le 6b et le 7a. Bravo pour la motivation ! Tout le monde arrive à bon port dans l’après-midi, y compris Johanna qui reprend le train à Annecy.

Bilan :

Encore une très bonne semaine de performance (pour certains) et de gastronomie (pour tous) !

Merci à Jérémie pour son encadrement toujours attentif et à tous les participants pour leur motivation, leur participation aux tâches communes et leur bonne humeur.

A l’an prochain donc (dans une autre belle région des Alpes ?).

Retour sur la belle sortie de l’ASPALA à Saou dans la Drôme

12 grimpeurs de l’ASPALA ont eu la chance de faire une escapade à Saou dans la Drôme lors du pont exceptionnel du 8 mai et de l’Ascension 2024. Cette sortie était encadrée par Thibault (organisateur) et Francis.

Après un trajet bien encombré le mercredi, nous nous sommes tous retrouvés au gite et nous sommes rendus à pied au site école de la Graville, où nous avons pu rapidement mettre les mains sur le rocher et réviser les manips le tout dans un couloir bien venté !

sortie de l’ASPALA à Saou dans la DrômePour la première vraie journée de grimpe, le groupe s’est séparé en deux équipes de 6 : Un premier groupe est allé se frotter aux grandes voies de l’Aiguille de la Tour (3 à 5 longueurs dans des voies du 5b au 6b), tandis que le second groupe s’est rendu au secteur de la Poupoune pour de la grande voie  classique du secteur (4 longueurs continues dans le 5c) et de la couenne.

Après quelques émotions (notamment pour Maurice, qui a fait une belle chute sans conséquence après qu’une grosse écaille lui soit restée dans les mains sur une Dulfer hors sentier…attention le mec est costaud !), le groupe s’est retrouvé au gite pour déguster le poulet au curry de Yuan et de ses commis.

Le vendredi, une moitié du groupe a pris la route des 3 becs (Roche Rousse), avec comme objectif la grande voie « Petite Pomme » (8 longueurs, 6a max). L’ambiance montagne assurée et l’engagement de la voie a fait son effet : état des troupes et bilan avant la 4ème longueur en traversée synonyme de réchappe compliquée…on réorganise les 3 cordées en deux cordées de 3 : une cordée redescend en 3 rappels puis rando dans les vires herbeuses en remontée le tout agrémenté d’une magnifique vue sur la seconde cordée, menée de main de maitre et d’engagement à toute épreuve par Marouane, en train de finir les 5 dernières longueurs de la voie.

2 autres cordées de pointe se sont lancées dans Nomad’s Land (9 longueurs, 6b max) dans le secteur de l’Aiguille de la Tour : une grande voie magnifique et soutenue dans le niveau présentant tous types de profils (dalle, dièdre, fissure, bombé) avec notamment un magnifique calcaire sculpté avec gouttes d’eau et silex qui aura raison des bouts de doigts de Nath.

Quant à Alix et Antoine, ils ont du faire un détour par le garage à Crest pour réparer leur pneu crevé puis se sont rendus au Mur du son pour de belles couennes dans tous types de profils.

Après une longue…voire très longue pour certains…journée dehors, les 12 compères se sont retrouvés au gite pour débriefer autour d’un bon plat de pâtes.

Motivés par l’équipe de la veille, 3 nouvelles cordées se sont lancées dans Nomad’s Land le samedi : superbe ascension des 3 cordées ensemble du début à la fin…même durant les rappels « sac de nouille » de Thibault !

Pendant ce temps, Francis et Maurice découvraient une petite grande voie bien sympathique de 3 longueurs sur les recommandations de Greg et Nathalie, et le reste de l’équipe se frottait à quelques couennes du secteur.

Après une belle journée dans la voie, la première équipe a eu la bonne surprise d’être accueillie par le reste du groupe de retour au parking. La soirée s’est conclue au restaurant d’une bonne auberge du coin.

Pour clore le weekend, les voitures Alix et Francis sont parties tôt dimanche matin afin de tenter de regagner Antony à une heure décente. Autre stratégie pour tenter de passer après les bouchons, l’équipe de la voiture Thibault a profité d’une dernière matinée de grimpe pour une dernière grande voie, le tout grimpé en tête par Maurice, bravo !

En conclusion, un beau weekend de partage et de dépassement de soi, avec un temps superbe, dans un cadre exceptionnel.

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