Pour la deuxième année l’ASPALA organise une session d’initiation à l’Alpinisme pour permettre la découverte de cette activité. Changement de massif, après Chamonix l’an dernier, direction le massif des Écrins, du côté du glacier blanc.
La chance est avec nous, le temps prévu pour ces trois jours est magnifique. Voir même trop chaud ! Conditions de neige de Mai mais températures de Juillet. On ne s’en plaindra pas, association parfaite 😎.
Arrivée le vendredi midi au pré de madame Carle, le point de départ de notre aventure. On est tout de suite dans l’ambiance des Écrins : paysages sauvages et plus de réseau téléphonique, c’est parti pour une vraie coupure !
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Destination pour cette première étape : le refuge des Écrins à 3400m d’altitude. Les sacs sont lourds et ça va grimper ! 1300m de D+ à monter sur cette première journée. Une fois le refuge intermédiaire du Glacier Blanc atteint, nous attaquons les choses sérieuses : il faut mettre les crampons et s’encorder. Une vrai première course, il se mérite ce refuge ! La neige est molle, c’est dur ! L’altitude et le poids des sacs n’aidant pas, nous y serons pour 19H30, juste à temps pour profiter du dîner, puis repos !
Jour 2, lever à 4h, l’objectif est l’épaule de la roche Faurio, une belle course de neige. Tous pas bien réveillés ou pas encore endormis, difficile à dire mais l’envie de grimper est là ! Le petit déjeuner est expédié, les crampons sont rechaussés, les cordées constituées et c’est parti. Il est 5h, le jour se lève déjà. La neige a bien crouté pendant la nuit, ouf, les crampons vont bien tenir ! Mais il va faire chaud et nous aurons de la neige molle pour la descente, elle sera fatigante c’est certain !
La descente du refuge vers le plat du glacier se fait rapidement. Une fois le glacier remonté jusqu’à la base de la roche Faurio, il faut grimper. Régulièrement mais doucement, le manque d’oxygène se fait sentir et il faut apprendre à se ménager, la journée sera longue ! Une section bien raide nous mène à l’arrête sommitale, un cours passage vertigineux et l’objectif est atteint, 3700m en haut de l’épaule ! Bravo à tous, premier sommet en haute montagne pour presque tous les stagiaires !
Il faut déjà penser à la descente, la neige ramollit. Le passage raide est le moment de bravoure mais il passe sans problème, les crampons et le piolet sont maintenant maitrisés par tous. Reste une longue descente jusqu’au refuge du glacier blanc. Après 8h de course, nous y sommes. Mais la fatigue est bien là, la volonté d’avancer à porter le groupe sur la fin. Il faut reprendre des forces pour le lendemain.
Le temps de repos au refuge est aussi l’occasion de faire le bilan de ces deux jours. Évaluer l’état de forme de chacun est indispensable pour planifier en sécurité la journée du lendemain. Nous sommes tous d’accord, réaliser un deuxième sommet et la redescente au parking n’est pas gérable dans le temps imparti, à la vue de la fatigue. Surtout qu’il faut ensuite remonter sur Paris. Ce sera donc grasse mat jusqu’à 5h, école de glace et redescente.
L’école de glace est l’occasion de tester différents modes de déplacement sur glacier : progression en pente avec piolet canne, montée de paroi verticale en pointes avants avec piolet traction. Ludique et… « glacial » ! Mais cela ouvre des perspectives, vivement les stages de cascade de glace ! 🥶
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Il est temps d’entamer la longue descente finale. Nous en avons encore tous pleins les yeux… et pleins les genoux. Une vrai bambée comme on dit !
Merci à tous pour la confiance et les bons moments et à Thierry pour l’organisation, à refaire c’est sûr !




















Cette sortie, encadrée par Thierry (initiateur alpinisme et ski-alpinisme de la FFME), réunissait Hélène, Nathalie, Johann et Sylvain. L’objectif initial était une découverte/initiation au ski de randonnée. Les conditions météo et nivologiques du moment ont transformé cette sortie en stage multiactivités hivernales ! Retour sur cette belle sortie d’hiver…
Le matériel de recherche est un triptyque composé d’un Détecteur de Victimes d’Avalanche (le fameux DVA – et non l’ARVA qui est une marque de DVA…), d’une sonde et d’une pelle. Un ou deux éléments sans les deux autres ne sert strictement à rien… en effet, imaginons que vous parveniez à détecter votre pote victime d’une avalanche avec votre DVA mais que vous ne disposiez pas de pelle dans votre sac… alors votre pote sous la neige sera bien content(e) que vous l’ayez trouvé mais moins content d’apprendre que vous ne pourrez pas le(a) dégager de la neige !
C’est pourquoi la première phase, c’est-à-dire la localisation de la victime avec le DVA puis la localisation précise avec la sonde, est cruciale et si importante. Il faut en effet prendre en compte le temps de pelletage qui n’est pas une mince affaire et qui peut durer longtemps si la victime est enfouie profondément ou si la neige est dure.
Durant cette première matinée nous avons donc multiplié les exercices de localisation en cachant les DVA sous la neige et en prenant bien soin de brouiller les pistes… C’est un exercice ludique qui permet de se rendre compte à quel point il faut l’entrainer pour le maitriser. Pour corser l’affaire, nous sommes passés d’une recherche mono victime à une recherche multi victimes. Mine de rien ça fatigue bien !
Ce préalable validé, nous décidons de retourner sur le domaine skiable de Pralo pour voir si le PIDA est terminé et aller se promener en montagne. Ouf !! C’est fini ! Même si les avalanches ont été déclenchées, le risque avalanche reste fort et nous décidons donc de randonner prudemment sur les pistes sécurisées. De toute façon, avec la fermeture des stations, le domaine skiable s’apparente à du « hors piste » et nous sommes bien seuls ce vendredi.
Nous partons pour atteindre le secteur des Barmettes en haut de la station. « Peaux de phoque » aux skis, nous débutons notre balade tranquillement. La randonnée à ski produit un effort assez similaire à la randonnée à pied. Il faut avoir un rythme régulier.
C’est quand même une belle journée de découverte, ou de redécouverte, pour Hélène, Nathalie, Johann et Sylvain.
Après avoir effectué quelques centaines de mètres de dénivelée nous décidons de redescendre pour profiter (enfin) de cette neige de rêve. Mais il faut d’abord « dépeauter » !
La descente est à la hauteur de nos espérances : magique ! Avec une neige bien profonde et légère… malheureusement trop rapide et en moins de 2 nous sommes déjà au pied de la station.
Maintenant nous devons décider du programme du lendemain. L’option de repartir en randonnée sur les pistes avec un risque avalanche qui n’a pas diminué n’est pas super enthousiasmante…
L’escalade en cascade de glace est très proche de l’escalade en falaise : il faut faire travailler au maximum ses pieds et ne pas trop serrer ses « pioches » pour éviter de se dauber les bras. Il faut donc essayer de parvenir à un maximum de fluidité et d’équilibre sans se crisper. Un autre principe essentiel est de ne pas (trop) buriner avec les piolets mais d’utiliser au maximum les aspérités de la glace pour effectuer des crochetages qui permettent de s’économiser.
Les premiers essais ne sont pas faciles… il faut trouver ses marques. Nos 4 glaciéristes en herbe trouvent vite le rythme et enchainent de belles ascensions.

Ce jour-là nous avons l’immense chance d’assister à l’entrainement des frères LADEVANT, Louna et Tristan de leur prénom. C’est-à-dire la crème de l’élite mondiale de la cascade de glace en compétition… Tout simplement impressionnant et beau à voir ! Louna Ladevant n’est rien moins que vainqueur de la coupe du monde et champion d’Europe 2020 de la discipline, à l’âge de 19 ans seulement… et son frère fait régulièrement des podiums au niveau international. D’une humilité aussi haute que leur palmarès, les deux champions sont hyper abordables et c’est sympathiquement que nous avons pu échanger avec eux.

C’est donc sur cette journée parfaite que nous terminons cette superbe sortie qui nous a fait un bien fou… avec une grande hâte de pouvoir revenir en montagne au plus vite !
























